Le country se renouvelle dans les années 2010 et 2020, et l’auteur-compositeur-interprète Parker McCollum fait partie de ce vigoureux mouvement. Tout en s’abreuvant aux sources du rock & roll, du blues et du folk, il développe un style moderne où se combinent les influences de l’indie rock et de l’americana. La terre rouge de son Texas natal déteint sur ses chansons et leur donne une authenticité inimitable, qu’il revitalise en s’inspirant des courants actuels. Durant son enfance, McCollum (né à Conroe, près de Houston, en 1992) est exposé par l’entremise de sa famille à une foule d’artistes country, de Willie Nelson à son compatriote et pionnier du genre néo-traditionnel George Strait. La musique « red dirt » [« terre rouge »] typique de l’Oklahoma le marque particulièrement par sa fidélité aux racines blues et rock. Son premier album, The Limestone Kid (2015), sur lequel il raconte sa jeunesse rurale, est jugé prometteur. La consécration arrive avec Gold Chain Cowboy (2021), d’où sont tirés les simples « Pretty Heart » et « To Be Loved By You ». Ces pièces, qu’il a coécrites et qui parlent de la difficulté à se faire aimer, atteignent toutes deux le sommet du palmarès Billboard Country Airplay. On y trouve sa capacité à exprimer des sentiments déchirants sur des rythmes qui donnent envie de taper du pied. Son penchant pour les ballades de cowboy se confirme sur Never Enough (2023), où sa voix légèrement râpeuse prend de la maturité.