Ce jeune quatuor américain s’est intéressé à des partitions en lien avec la Seconde Guerre mondiale, et qui reflètent les sentiments de douleur, d’espoir et de résilience, dont la beauté défie l’horreur qui a présidé à leur création. Le poignant quatuor du Tchèque Viktor Ullmann, entre impressionnisme et sérialisme, a été écrit en 1943 dans un camp de concentration. Celui du Polonais Simon Laks, aussi déchirant qu’extatique évoque son voyage, de l’horreur d’Auschwitz au foyer retrouvé. Le jeu tendu et expressif du quatuor rehausse l’intensité des compositions, entre résignation et résistance.